Le téléphone sonne presque toujours à l’heure du souper. « Bonsoir Madame. Nous allons installer une thermopompe au 1465 de votre rue. Puisque notre équipe est déjà dans le secteur, vous pourriez, vous aussi, profiter de la climatisation et dorénavant chauffer pour presque rien. Et bla-bla-bla…» Vendra? Vendra pas?
Promesses trompeuses
Ces arnaqueurs vendent souvent à fort prix. Certains consommateurs ont payé jusqu’à 16 000 $ plus les frais de financement, pour des thermopompes valant 5 000 $, installation comprise. Com- ment peut-on encore se faire arnaquer de pareille façon aujourd’hui, après autant de mises en garde? Et les économies d’énergie miraculeuses? Oubliez-les. Les consommateurs ne se plaignent pas de l’appareil installé, mais plutôt des économies promises qui s’avèrent carré- ment irréalistes. D’ailleurs Ressources naturelles Canada confirme une haus- se des plaintes au sujet du coût réel de l’utilisation des thermopompes air-air.
Souvent attirés par les promesses qua- si frauduleuses de certaines agences de télémarketing sur la rentabilité des thermo- pompes air-air, les consommateurs sont mal informés sur les coûts réels de l’éner- gie, sur les modes de chauffage et de cli- matisation. Un propriétaire d’Amqui, en Gaspésie, a ainsi acheté une thermopom- pe car on lui avait promis que celle-ci ré- duirait sa facture énergétique de 70 %…
Des vendeurs peu scrupuleux font des promesses irréalistes, comme des économies de chauffage de 50 % et plus, alors que la réalité se situe aux environ de 25 à 35 %. Si le coût d’une ther- mopompe n’est jamais récupérable, son surcoût par rapport à un climatiseur équivalent l’est.
Coût non récupérable
Le recouvrement de l’investissement est une facette séduisante des appareils éner- gétiquement efficaces. Des vendeurs peu scrupuleux font donc miroiter des écono- mies alléchantes, jusqu’à faire croire que la thermopompe va se payer toute seule. En fait, la différence entre les coûts d’une thermopompe air-air, entretien et répara- tions compris, et ceux d’un système de chauffage ordinaire n’est jamais compen- sée par les économies d’énergie, même dans les régions les plus chaudes du Québec.